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La fois où j’ai rencontré Cachou

Il y a quelques semaines, j’ai passé l’après-midi au CHU Sainte-Justine pour aider avec la distribution de Cachou, un toutou remis à tous les enfants hospitalisés.

Quand je suis revenue à la maison, en fin de journée, j’ai écrit ceci sur Facebook :

Je viens de passer l’après-midi à faire du bénévolat au CHU Sainte-Justine. Ouf. Mon cœur se balance entre l’espoir, la tristesse, l’incompréhension, l’amour et la gratitude. Fallait que j’en parle. Merci pour votre écoute.

Ça résumait parfaitement mes sentiments du moment et aussi ceux que je vis en écrivant ces lignes. Impossible d’entrer dans cet hôpital, ou même, de parler de cet endroit en demeurant insensible à tout ce qui se passe entre ces murs.

Je ne sais pas si c’est le fait que je suis une maman ou ma réalité en tant qu’ex-patiente (j’ai passé des centaines d’heures de mon enfance à cet hôpital), mais quand j’ai reçu l’appel pour venir aider lors de la distribution de Cachou, la décision fut très facile à prendre. Ce fut un oui, sans hésitation. Malgré la distance (j’habite Sherbrooke) et malgré les enfants en congé (vive la conciliation travail-famille), j’allais m’arranger pour y être.

Je vous présente Cachou

C’est un joli petit kangourou, mignon comme tout, qui est remis à chaque patient. Oui, oui, chaque patient du CHU Sainte-Justine! Une façon, parmi tant d’autres, d’humaniser les soins offerts au centre hospitalier. Chaque année, il y a une journée de distribution avec le personnel de la Fondation CHU Sainte-Justine et les gens de Clément. C’est d’ailleurs la famille Clément qui fournit les peluches à l’hôpital. Quel beau geste, n’est-ce pas?

Sous chaque kangourou, il y a même une place pour indiquer le nom de l’enfant. Quelle bonne idée! 

Des milliers d’histoires

Cachou fait sourire. Cachou change les idées. Cachou apporte un réconfort. 

Cachou règle même les chicanes de famille. Un petit garçon était si excité de recevoir son Cachou pour l’offrir à son frère. Lui, qui en avait déjà un, savait que son frérot l’aimait beaucoup. Finies les disputes pour l’avoir!

Cette année, quelques jours avant la distribution, une jeune adulte a contacté la Fondation pour voir à la possibilité d’obtenir un nouveau Cachou. Elle avait perdu le sien dans un incendie. Et si pour elle Cachou était son toutou favori, c’est parce qu’il symbolisait 20 ans de suivis à Sainte-Justine. C’est dire à quel point les patients s’attachent à ce doux et mini-kangourou.

Quand j’ai parlé de ma visite sur la page Facebook de mon blogue, de nombreuses familles ont témoigné leur histoire entourant Cachou. J’ai été émue aux larmes.

Photos : © Arianne Bergeron

Un moment rempli de gratitude 

Parlant de larmes, j’en ai versé plusieurs après ma visite. Et ce serait vous mentir de dire que mes yeux ne sont pas présentement remplis d’eau. Bien entendu, je préfèrerais de loin qu’il n’y ait aucun enfant malade, mais malheureusement, ce n’est pas notre réalité. Je suis donc très reconnaissante d’avoir pu aider, un peu à ma façon, lors de cette journée spéciale. 

Je ferme les yeux et je vois le visage de chaque enfant, bébé, ado rencontré. Celui des parents, des amis présents ainsi que les frères et sœurs. La merveilleuse équipe de la Fondation et celle, très généreuse, de Clément.

Un petit cadeau. Un geste simple qui fait une si grande différence dans la vie de plusieurs. 

Mon cher Cachou, tu es un bijou extraordinaire et ce fut tout un privilège de voir des petits yeux briller grâce à ta présence.

Vous voulez aussi aider à votre manière? Vous pouvez rendre tangible l’amour que vous portez aux enfants de Sainte-Justine de plusieurs façons. Petit ou grand, chaque geste compte pour le mieux-être des enfants.

Jaime Damak, blogueuse
Jesuisunemaman.com

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