Ils sont jeunes, ils sont beaux et surtout, ils ont une voix d’or. S’ils ne se connaissaient pas il y a quelques semaines à peine, un lien les unit : ils ont chacun une histoire avec Sainte-Justine. Ariane, Clémentine et Thierry joignent leur voix à celles d’Ariane Moffatt et Martha Wainwright pour propager la Maladie d’amour des enfants.

Ariane
Juin 2015, les vacances viennent de commencer. En se rendant au chalet, la voiture dans laquelle prennent place Ariane, sa grande sœur et sa grand-mère est frappée de plein fouet. L’accident est tragique. L’ainée s’en sort miraculeusement sans séquelles, mais la grand-maman décède sous la force de l’impact et Ariane est blessée gravement. Diplopie, fractures multiples, micro-lacérations, traumatisme crânien, brûlures… La liste est longue. Une fois son état stabilisé par l’hôpital régional, elle est transférée au Centre de réadaptation Marie Enfant du CHU Sainte-Justine. Chanceuse dans l’épreuve, elle n’y séjournera officiellement que quelques semaines, mais sera suivie plusieurs mois par les spécialistes de Sainte-Justine. Aujourd’hui, Ariane va bien. Sa famille et elle sont extrêmement reconnaissants envers les équipes soignantes.
Nous avons tellement reçu, c’est à notre tour de donner. On part d’un évènement tragique pour en faire un événement heureux. C’est ça la Maladie d’amour!

Thierry
En Afrique durant 5 ans pour des projets de coopération volontaire, Nathalie tombe amoureuse. Pour fonder leur famille, son conjoint et elle décident de rentrer au pays; elle est alors enceinte de 20 semaines et n’a encore jamais eu de suivi médical. Fort heureusement, une amie la réfère à Sainte-Justine où elle a la chance d’être suivie.
En accouchant à Sainte-Justine, je savais que j’étais au bon endroit. Que je recevrais les meilleurs soins, peu importe ce qui pouvait arriver.
À 42 semaines de grossesse, la jeune maman doit subir une césarienne d’urgence. Malgré le stress accompagnant l’évènement, elle se sent en pleine confiance, sous les soins bienveillants de l’équipe. Heureusement, Thierry vient au monde sans complication dans cet hôpital phare de Montréal, qui restera à jamais gravé dans leur cœur.

Clémentine
Elle ne pourra peut-être jamais parler… ni chanter. Cette crainte résonne encore dans le cœur et la tête des parents de Clémentine, elle qui chante si bien aujourd’hui. Alors âgée de quelques semaines, leur petite fille est amenée à Sainte-Justine. Raison : Elle régurgite tout ce qu’elle ingère et ne prend pas de poids, ce qui inquiète ses parents. Le verdict tombe rapidement : Clémentine souffre d’une laryngomalacie. Le larynx de Clémentine était comme une fleur fanée mentionnent ses parents.
Cette anomalie congénitale du larynx est relativement fréquente, mais peut laisser d’importantes séquelles si le cas s’avère plus grave. Avec des suivis serrés et les bons soins de l’équipe soignante, Clémentine prend du mieux et se développe normalement. Aujourd’hui, rien n’y parait. Si cet évènement fut le premier contact de la famille avec Sainte-Justine, l’hôpital pédiatrique a été, et est toujours, leur référence en cas de besoin.
Pour nous, Sainte-Justine c’est l’évidence. C’est un incontournable quand on s’inquiète pour la santé de ce qu’il y a de plus précieux au monde : nos enfants.
Le grand jour
Inspirants, ces trois jeunes sont comme tous les enfants de leur âge. Ils parlent de leurs amis, de l’école, des matières qu’ils aiment et qu’ils détestent. Ils s’amusent et rêvent de la pizza qui leur a été promise. Bienvenue au studio d’enregistrement. Il est midi et ça rigole fort. Les trois jeunes ont été sélectionnés à cause de leur histoire personnelle qui les lie à Sainte-Justine, mais aussi parce qu’ils chantent merveilleusement bien.
Ils sont fébriles, excités et terriblement heureux. Dans quelques minutes, ils rencontreront deux chanteuses qu’ils admirent. Parce qu’ils ont écouté leur musique ou tout simplement parce que leurs parents les ont préparés à la rencontre de deux grandes artistes de cœur. Deux mamans généreuses qui ont accepté de chanter la Maladie d’amour avec eux. Ils sont conscients de leur chance.
Quand on m’a parlé du projet, j’étais trop content! Je redonne à l’hôpital le plus important pour les enfants du Québec! En plus, c’est l’hôpital où je suis né. C’est comme ma première maison. Et là! Chanter avec Ariane et Martha, je n’en reviens pas. Tout le monde me trouve chanceux!
Moi, je pense que Sainte-Justine sauve beaucoup de vies. C’est un hôpital tellement important pour soigner les maladies et trouver des nouveaux médicaments. Moi j’ai été chanceuse, mais je sais que ce n’est pas tout le monde qui a cette chance. J’adore chanter et c’est comme si je recevais un cadeau que de pouvoir chanter avec Ariane et Martha!
Je pense que c’est important de redonner à l’hôpital qui a changé ma vie. Aujourd’hui, je vis presque normalement et c’est grâce aux soignants et intervenants du Centre Marie Enfant du CHU Sainte-Justine. Les gens là-bas sont tellement gentils et dédiés. C’était vraiment important pour moi d’accepter le projet.
La rencontre
Le moment fut magique. Rien n’est plus beau que de voir des humains se rencontrer, se comprendre et se rejoindre, au nom des mères et des enfants de Sainte-Justine. La bienveillance, le regard maternel d’Ariane et Martha sur les trois enfants, de même que la grandeur de la cause… tous les ingrédients étaient réunis pour créer la magie. La Maladie d’amour raisonnait jusque dans les pores et le cœur de tous ceux qui étaient présents. En espérant maintenant qu’elle se propage encore et encore pour faire vibrer au diapason, le cœur de tous les Québécois.