
Dans les domaines des grossesses à risque élevé, de la périnatalité et de la néonatalogie, le CHU Sainte-Justine excelle comme nul autre au Canada, voire en Amérique du Nord. On y soigne les nouveau-nés – prématurés ou pas – qui sont en danger, mais, plus souvent qu’on ne le pense, nous prodiguons des soins à des mamans en devenir qui risquent leur vie en la donnant.
Offrir un avenir en santé à chaque bébé à naitre
Le CHU Sainte-Justine, c’est d’abord et avant tout un hôpital mère-enfant. Cette raison d’être, qui le distingue des autres hôpitaux pédiatriques, lui permet d’aborder la santé des mères et des enfants comme un tout, et d’assurer à ces derniers des soins continus, de la naissance à l’âge adulte.
Près de 4 000 bébés naissent annuellement au CHU Sainte-Justine. La plupart des mamans qui y accouchent sont suivies à la clinique de médecine fœto-maternelle, anciennement connue sous le nom de « clinique GARE », pour « clinique de grossesses à risque élevé ».
Quant à l’unité de néonatalogie, elle reçoit les nouveau-nés en difficulté. C’est plus de 700 bébés qui y naissent et quelque 300 autres y sont transportés d’un autre centre hospitalier pour y recevoir des soins de pointe.
Cette unité compte 65 lits, ce qui en fait la plus grande unité du genre au Canada. Au chevet des 27 berceaux en soins intensifs, nous veillons avec immensément d’amour et de respect sur les très grands prématurés et sur les bébés nés avec des pathologies complexes.
L’unité de néonatalogie du CHU Sainte-Justine traite tous les systèmes défaillants, que le problème soit d’ordre respiratoire, cardiovasculaire, rénal, hépatique ou cérébral. En équipe, on y fait des miracles!
- Chaque année, près de 4 000 bébés naissent au CHU Sainte-Justine.
- Un enfant sur 12 nait prématurément au Québec et 3 % d’entre eux souffrent de malformations congénitales.
- Avec ses 65 lits, l’unité de néonatalogie du CHU Sainte-Justine est la plus grande du genre au Canada.
- Elle accueille tous les ans plus de 1 100 tout-petits parmi les plus gravement atteints et le tiers d’entre eux y sont transférés d’un autre hôpital.
Le long parcours de deux « petites coccinelles »
Agrandir la famille était le plus grand rêve de Sabrina et Alexandre, déjà parents d’une petite fille. Le chemin qui leur a permis d’y arriver a été parsemé d’embûches. Le 15 février 2016, Alice et Raphaëlle, leurs « petites coccinelles », sont nées à 24 semaines.
Ils ont tout de suite su que la nature n’allait pas suffire pour qu’elles survivent. La technologie, l’expertise de l’équipe soignante et beaucoup d’amour allaient être nécessaires à leur survie.
Minuscules, Alice et Raphaëlle commençaient leur combat pour vivre. Elles ont subi une première chirurgie à quelques jours de vie, pour une entérocolite. Leurs parents étaient alors très inquiets, mais ils savaient qu’elles étaient au bon endroit et entourées des meilleurs spécialistes.
Elles ont été hospitalisées durant 120 et 143 jours, pendant lesquels Sabrina et Alexandre ont vécu de grandes joies, de grandes peines et puis, un peu de soulagement à l’approche de leur sortie. Comme disait papa quand le décompte a commencé : « La maison est au bout du tunnel. »
Elles n’ont pour le moment aucune séquelle de leur prématurité. Elles débordent de joie de vivre. Elles n’ont aussi aucun souvenir de la néonatalogie, des personnes qui ont pris soin d’elles, des machines qui leur ont sauvé la vie.
Mais leurs parents, Sabrina et Alexandre, se sont bien promis qu’ils leur raconteraient à quel point elles ont été chanceuses d’être si bien entourées à ce moment où leur vie ne tenait qu’à un fil.
Depuis dix ans, le taux de survie des bébés prématurés est stable et élevé : 90% des nouveau-nés de 25 semaines sont sauvés. Nous devons faire plus que sauver. C’est ce à quoi nous aspirons, mes collègues du CHU Sainte-Justine et moi.